(…) Avec Zoufri, Rochdi Belgasmi revisite de son côté un patrimoine dansé tunisien méconnu : les improvisations festives des ouvriers du bâtiment mêlant gestes du travail quotidien et connotations sexuelles. Un travail de recherche que le danseur présente comme une conférence performée, à travers laquelle il montre les évolutions à travers le temps et les régions de ce phénomène citadin et masculin dont les obscénités et les tabous ont été gommées pour se transformer en folklores. S’il met le feu, l’artiste souligne aussi très clairement la fragilité du statut de danseur pour un homme en Tunisie, où le mot même est devenu une insulte. A ne pas rater ce samedi à 16 heures.
Emmanuelle Jardonnet
22-04-2017