La danse des hommes heureux – «Zoufri» au Kef

Un travail sur le signe, le code d’un univers masculin, une danse qui prêche la virilité, la liberté du corps d’un peuple pour qui la danse est tout un langage social «Zoufri» est un spectacle autour de «Rboukh», «danses des hommes en Tunisie», c’est un solo de danse contemporaine tunisienne signé Rochdi Belgasmi produit en 2013 et qui, déjà, fait des adeptes dans les plus grandes rencontres de danse. Et c’est à l’occasion de la Journée mondiale de la Musique que le chorégraphe tunisien Rochdi Belgasmi sera invité par le Commissariat régional à la culture du Kef, pour donner ce spectacle de danse aujourd’hui vendredi 24 octobre à 17h00, au Musée des arts et des traditions du Kef. «Moi… Ce Zoufri… Un ouvrier comme ils disent,… Je chercherai des moments irrésistibles dans cette vie paisible. Je mettrai en exergue cette envie et je donnerai mon corps déchaîné. Je bougerai mes hanches de rêve en rêve, de bord en bord. Je chasserai le réel dans le subtil et je n‘oublierai pas que je suis fragile. Je lutterai par la danse pour improviser la vie… J‘écrirai les spasmes d‘une histoire en fragments, en usant de charme et de séduction». Danseur chorégraphe de renommée internationale, Rochdi Belgasmi est une figure de la danse tunisienne contemporaine. De plus, il est professeur de danse-théâtre à l’Institut supérieur d‘art dramatique à Tunis (Isad) et membre du Conseil international de la danse (CID) auprès de l’Unesco. Il a commencé comme danseur interprète chez les plus grands chorégraphes tunisiens comme Nawel Skandarani, Hafiz Dhaou et Aïcha Mbarek, Malek Sebaï, etc. Et il a travaillé avec différentes réalités artistiques en Tunisie et à l’étranger comme le Centre national de la danse à Tunis, le Laboratoire théâtral tunisien, le Théâtre national tunisien, Cie Chatha à Lyon, Cie du Jour à Grenoble… En 2014, il a créé son dernier solo de danse «Zoufri», donné en avant-première à la Maison de Tunisie à Paris, puis joué dans plusieurs festivals de danse en Tunisie et à l‘étranger. En 2011, il a monté son premier solo, intitulé Transe, corps hanté, créé pour le Festival de Citoyenneté à Tunis et donné dans plusieurs festivals du monde, en Europe, au Canada, au Moyen-Orient et en Afrique. Son parcours l’a amené à collaborer avec différents artistes. En 2012, il a présenté, avec la grande danseuse populaire tunisienne Khira Oubeidallah, Khira wa Rochdi, un spectacle signé Malek Sebaï, créé pour la scène nationale de la Ferme de Buisson à Paris. Parmi ses chorégraphies, Métamorphoses vivantes, Transe, corps hanté, Striptease, Tawassine, Zoufri, Al mansia et Métadanse.

Anonyme
24-10-2014